Travailler est-ce souffrir ou voyager ? J’aime assez cette approche de certains sémiologues pour qui la source sémantique latine du terme travail évoquant la notion de trepalium (appareil à ferrer les bœufs, voire ustensile de torture) est univoque et potentiellement réductrice.
Ceux-ci dans un esprit d’ouverture évoquent la notion de voyage, travail venant possiblement du mot anglais travel (voyager).
Si tel est le cas, ajustons le propos, conservons la métaphore : travailler revient à se mettre en mouvement comme l’implique tout voyage ; se projeter, se préparer, franchir ses frontières pour aller courageusement à la rencontre du nouveau comme de tout alter ego.
Sans préjugé accueillir pour cueillir le nouveau - en vérité aller par là-même en conscience à sa propre rencontre, c’est-à-dire œuvrer pour des retrouvailles au sens de ce qui se retrouve aille. Plus poétiquement soulever le boisseau autant que s’ouvrir pour que la lumière tant recherchée diffuse ou pénètre. Bref, conjuguer l’instant au présent et ainsi contenu épouser ce contenant qu’est le vivre présent qu’offre le voyage.
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