Pour quoi ou pour qui ?

Pourquoi pour quoi peut-il s’écrire en un seul mot et non pour qui ? Voici proposée une perception qui pourrait donner au coaching une vision plus nuancée de ce qu’il est coutume de lire sur ce métier. Partageant avec quelques maîtres praticiens que cette approche vise à créer un espace matriciel d’épanouissement, je la vois surtout comme un lieu de retrouvailles (pour que ce qui se retrouve aille).

Lieu en lequel le client trouve ce qui est déjà en lui, c’est-à-dire son potentiel. Une forme d’exploration ethnographique, voire cartographique qui se vit à deux, soit l’accompagné (le client) et l’accompagnant (le coach).

Voyage en réponse à la question sous-jacente et rarement posée pouvant se résumer ainsi : tel est mon objectif, qui suis-je pour le désirer ? Autrement dit en quoi serai-je différent une fois le but atteint ? Le pédagogue Paolo Freire évoque cette logique lorsque qu’il pose que personne n’éduque autrui, personne ne s’éduque seul, les hommes s’éduquent ensemble par l’intermédiaire du monde. Et ce monde peut être en l’occurrence l’espace nourrissant ( terme dont la source sémantique se trouve dans le verbe éduquer), fécondé par la confiance relationnelle qui s’établit entre un client (lors de l’accompagnement de son dialogue intérieur) et son coach.

Confiance qui permet de passer de la présence réussie à l’instant présent, momentum vécu comme un présent (cadeau) à l’autre. Bref, grâce à cet autre et ses différences,  être en sorte le digne prédécesseur de qui nous sommes destinés à devenir, par la réalisation de nos potentiels successifs. Voilà pourquoi pour qui s’écrira encore longtemps en deux mots.


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